2023.03.20 - Iocasta Huppen

 Premières lueurs --
avec un chouïa de rêve
nourrir le jour neuf

© Iocasta Huppen - 20 mars 2023

 Early morning light
a tiny morsel of dream
to feed the new day

Traduction de Marianne Harvey


Un joli cadeau d'anniversaire pour cette jeune quinquagénaire, née en Roumanie mais domiciliée à Bruxelles depuis de nombreuses années... Poète à temps plein, instigatrice du kukai bruxellois, Ioacasta a publié une dizaine de recueils depuis 2014 ! Elle doit certainement son dynamisme à son goût du sport comme le badminton ou la natation. Mais ces sources d’inspiration se trouvent dans les balades, les voyages ou les sujets photographiés au fil du temps…

Elle définit le haïku de cette façon : « Pour écrire des haïkus, on marque une pause dans son quotidien en regardant la nature autour de soi pour qu’au bout du compte, ce soit sa vraie nature qui soit révélée. La difficulté de cette écriture est double : les images qui nourrissent le haïku sont éphémères et elles doivent être transmises en employant un ton universel. Le haïku est une feuille dans le vent, un oiseau qui chante dans l’arbre sur le chemin, la lumière dans les gouttelettes d’une fontaine et aussi le regard amoureux d’un inconnu un jour de pluie. C’est à juste titre que Santoka disait : « Il y a des trésors cachés dans l’instant présent ». L’écriture, la pratique (plus ou moins consciente) du zen, la découverte de soi, sont les avantages et carrément les bienfaits de ce genre poétique codifié. »

Matsuo Basho, Masaoka Shiki, Hosaï, auteurs japonais sont ses modèles. Mais elle reconnaît l’importance de Julien Vocance, auteur français, pour avoir replacé le mot de saison, à sa juste place, parmi les règles de rédaction des haïkus en Occident.

Son site : Haïkus, poèmes et plus encore

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